vendredi 11 novembre 2016

Les anges sans visage (Tony Parsons)

[...] Les Wood ont été assassinés parce qu’ils étaient heureux.

On a eu un petit peu de mal à entrer dans le bouquin de Tony Parsons : Les anges sans visage (ce sont les statues de pierre d'un cimetière londonien).
Son style n'est pas des plus fluides et sa prose est truffée de sigles qui décrivent l'organigramme des polices britanniques sans rien apporter de vraiment instructif.
[...] Les polices du monde entier sont accros aux sigles.
Reste que son polar démarre très fort avec le massacre d'une riche et belle famille, massacre non pas à la tronçonneuse mais au pistolet d'abattage, version moderne du merlin.
[...] Quel meurtrier se sert d’un pistolet d’abattage ?
Pour faire bonne mesure Parsons y ajoute un enlèvement : le petit dernier de la famille ne fait pas partie des cadavres.
[...] Les tueurs à gages ne kidnappent pas les enfants. Elle marqua une pause, releva ses lunettes sur son nez, plongée dans ses réflexions. – Qui peut tuer quatre personnes et kidnapper un enfant ? Pourquoi on décide de kidnapper un enfant ?
[...] Quelle espèce particulière de psychopathe était l’auteur du carnage dont nous avions été témoins ?
Vengeance, serial-killer, règlement de comptes, sombre histoire de famille, ...
Qui donc en voulait à la famille Wood ?
[...] Vous ne comprenez pas ? Les Wood ont été assassinés parce qu’ils étaient heureux.
Le reste du bouquin se maintiendra à la hauteur et Parsons ratisse large en agençant plutôt habilement plusieurs thèmes souvent violents, parfois un peu racoleurs : immigrés roms, drogue du viol, prostitution, trafic d'enfants, ...
On sent la patte du journaliste enclin à la controverse qu'est Tony Parsons.
Mais finalement, les Wood étaient-ils donc si heureux que ce que les apparences laissaient croire ?
Qu'est-il advenu du petit disparu ?
[...] Les familles désespérées veulent croire au miracle – et je comprenais pourquoi.
Moi aussi, j’aurais voulu y croire.
La campagne de promotion nous vantait le renouveau du polar britannique : il nous faut reconnaître qu'il y a bien là un ton pas ordinaire, mais l'ensemble ne nous a guère convaincu et l'on a du mal à s'accrocher aux personnages et au flic Max Wolfe, divorcé et père d'une fillette, en dépit des efforts louables de l'auteur.
[...] J’observai le visage ensommeillé de Scout et m’émerveillai d’avoir en partie contribué à créer le plus bel enfant du monde. Je sais que tous les parents éprouvent la même sensation. La différence, c’est que ma fille est vraiment le plus bel enfant du monde.
On pourra lire également une autre enquête celle menée par Velda sur l'auteur et journaliste Tony Parsons.

Pour celles et ceux qui aiment les flics célibataires.
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