samedi 20 août 2016

Le livre des âmes (James Oswald)

[...] On ne lit pas le Liber Animorum. C’est lui qui vous lit !

Cet été sera pour nous celui des séries écossaises post-Rankin : celle (excellente) de Gordon Ferris et de son journaliste-détective d'après-guerre, et celle (plus étrange) de James Oswald, à la fois éleveur de moutons et auteur ayant fait ses débuts dans le fantastique avant de s'attaquer au rayon polar.
Après une savoureuse Mort naturelle, voici la nouvelle enquête de l'inspecteur Tony McLean : Le livre des âmes ... tout un programme !
Ça commence plutôt bien avec l'enterrement d'un tueur en série, trucidé en prison après avoir été coffré par McLean il y a quelques années. Celui qu'on surnommait Le tueur de Noël repose désormais six pieds sous terre. De quoi se réjouir.
Sauf que ...
[...] — Tu m’écoutes ?
— Excuse-moi, Emma… J’essaie juste de reprendre mes esprits. Tu disais ? Ah, oui ! Pourquoi tes collègues me haïraient-ils ?
— Parce que c’est le soir de Noël. En principe, il est interdit de découvrir des crimes ce jour-là. C’est une règle non écrite…
[...] Enlevée, séquestrée durant environ une semaine, violée et enfin égorgée avec un couteau bien aiguisé. Le cadavre lavé, puis placé dans l’eau sous un pont…
De nouveaux meurtres sont commis, similaires en tous points ...
[...] — Vous allez bien, Tony ? On dirait que vous venez de voir un fantôme.
[...] — Le Tueur de Noël…, lâcha-t-il soudain.
— C’est impossible, Bob. Il est mort. Je viens d’assister à ses funérailles.
Vraiment ? Si fou que ce fût, McLean avait comme un doute… 
Le tueur de Noël est-il vraiment mort et enterré ? A-t-il fait un adepte ? Était-il finalement innocent ?
Ou bien serait-ce ce sulfureux Livre des âmes, le liber animorum qui aurait pris possession d'un nouveau serial-killer ?
[...] — Le livre ? C’est de lui que tu parles ? L’ouvrage que mentionnait Anderson ? Le Livre des Âmes ?
[...] On ne lit pas le Liber Animorum. C’est lui qui vous lit ! Il soupèse votre âme et, s’il lui trouve des défauts, il la dévore. Ce qui reste ensuite, c’est le mal à l’état pur. Une personne insensible aux remords.
Je ne sais si c'est imputable au manque d'attention des lectures estivales, mais cet épisode m'a paru plus pesant que le précédent : l'intrigue principale tarde à se structurer et surtout, les démêlés de l'inspecteur McLean avec sa hiérarchie se font un peu trop insistants.
Même le petit côté fantastique, marque de fabrique de l'auteur, semble moins subtilement dosé que dans Mort naturelle, comme si Oswald lui-même n'y croyait qu'à moitié.

Pour celles et ceux qui aiment les grimoires.
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