vendredi 11 avril 2014

Code 1879 (Dan Waddell)

Une enquête génialogique !

Petit polar sympa que ce Code 1879 du britannique Dan Waddell.
On retrouve dans ces pages tous les ingrédients d'une de ces séries policières en vogue à la tv.
Une équipe de flics aux figures canoniques mais à qui on a envie de s'intéresser : la fliquette qui n'a pas la langue dans sa poche, le grand vieux flic trop sérieux, etc. ... Et puis le piment, le sel, l'originalité de la série, l'élément étranger venu du privé : cette fois, ce n'est ni un mentaliste, ni un auteur de polars, c'est un généalogiste.
Nous voici à Londres, une ville effrayée par un criminel qui semble reproduire aujourd'hui les meurtres d'un serial-killer qui aurait sévi en 1879 et qui grave sur ses victimes un code qui ressemble fort à une référence d'arbre généalogique.

[…] Foster était de retour à la morgue. « Je devrais m’installer un lit ici », pensa-t-il. Un détour par les toilettes hommes et un rapide regard dans le miroir lui confirma que l’endroit serait approprié – sa peau avait la couleur de la cendre, des sillons noirs et profonds lui barraient le dessous des yeux. Certains pensionnaires du lieu avaient meilleure mine que lui.

La police fait donc appel à Nigel Barnes dont le hobby, la profession et le savoir-faire, sont de parcourir les archives du passé sur les traces de vos ancêtres. Et va y'avoir du boulot, pour les enquêteurs de police comme pour l'enquêteur du passé ...
On ne vous en dit pas plus et il vous faudra attendre les toutes dernières pages pour assister à un enterrement pas banal !

[…] Le Collège royal de chirurgie avait accepté de rendre le corps pour qu’il soit inhumé.

Un polar gentillet, écrit de manière fluide (mais reconnaissons-le, assez incolore et insipide) dont l'originalité est uniquement cette mise en scène de la généalogie appliquée.
C'est plutôt réussi et ce contexte intéressant et curieux donne matière à la fois à l'enquête mais aussi aux crimes. L'occasion de découvrir un peu mieux cette discipline et le passé victorien de Londres.

[…] « Et pourquoi moi ? – Si vous étiez plus au courant de votre histoire familiale, vous le sauriez. »
[…] Quiconque essaie d’oublier le passé a un cadavre enterré à la cave », avait-il dit.
[…] - Il faut que nous voyions clair dans tout ce qui s’est passé à l’époque.
Quelqu’un n’a-t-il pas dit, “le passé est un autre pays” ?
– La France aussi. Et je n’ai jamais eu envie d’aller là-bas. »

L'intrigue est assez rocambolesque (voire un peu capillotractée) mais doit servir utilement le propos, on est d'accord. Le bouquin se lit rapidement et se termine encore plus vite lorsque, dans une scène digne de Misery, on se surprend à tourner les pages à la vitesse tgv !
Comme on n'est pas franchement passionnés de généalogie, il n'est pas sûr qu'on ait réellement envie de poursuivre la série des autres enquêtes de Nigel Barnes, aussi génialogique soit-elle, de peur que le plaisir de la découverte ne soit émoussé.
Pour autant, ce premier épisode méritait quand même bien le détour.


Pour celles et ceux qui aiment les arbres généalogiques et les serial-killer.
D'autres avis sur Babelio. Action-suspense en parle.



1 commentaire:

keisha a dit…

Voilà un billet avec lequel je suis d'accord, et comme j'aime la généalogie (ah mon bonheur quand enfin j'ai mis la main sur l'acte de décès d'un ancêtre récalcitrant et mort très vieux! ^_^), j'espère lire les autres!