mardi 20 avril 2010

Le cercle littéraire des amateurs … (Mary Ann Shaffer & Annie Barrows)

84 bis Charing Cross road.

Beaucoup de points communs entre Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et 84 Charing Cross Road.
Deux romans épistolaires anglo-saxons. Deux histoires au cœur de l'après-guerre. Deux amours ouvertement déclarés pour les livres et la littérature. Deux incontournables de la blogoboule.
Le premier était une correspondance incroyable mais vraie, celui-ci a été très récemment écrit par deux américaines : Mary Ann Shaffer(1) et Annie Barrows.
Dans les deux cas, le plaisir de la lecture est total et garanti.
En 1946, l'Angleterre qui se remet difficilement des années de Blitz et du chuintement des V2, court encore après les tickets de rationnement.
Au même moment, Guernesey s'ouvre à nouveau sur le monde, après cinq années noires d'occupation, d'embargo et de famine : les îliens n'avaient pas connu pire envahisseur depuis Napoléon.
S'ensuit une correspondance littéraire entre une auteure anglaise et les membres de ce fameux Cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patate - en temps de guerre, on fait avec ce qu'on a.
Un club créé à l'origine pour donner le change à l'occupant nazi, dont les participants lisaient ce qui leur tombait sous la main et n'avait pas encore servi à allumer la cuisinière, de Sénèque à Catulle en passant par les Sœurs Brontë ou Shakespeare, et se sont finalement laissés happés par le plaisir de lire et de parler de leurs lectures.
Peu à peu sous les anecdotes frivoles et les souvenirs amusants percent les effroyables horreurs de la guerre.
Mine de rien et l'air de ne pas y toucher, les deux américaines nous plongent au cœur de ses années noires.
Dès que l'on a lu les deux ou trois premières lettres, impossible de lâcher le bouquin qui se dévore en quelques heures.
Dans la seconde partie du livre, toujours sous formes d'échanges de lettres, l'auteure anglaise débarque à Guernesey et découvre les membres du cercle avec lesquels elle correspond depuis plusieurs mois : c'est un véritable moment de bonheur, lorsque la dame descend du bateau vêtue de sa cape rouge prévue en signe de reconnaissance :
[...] Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J'ai essayé de me persuader que c'était à cause de la splendeur de la scène, en vain. Toutes ces personnes que j'en étais venue à connaître, et même à aimer, étaient là. Elles m'attendaient. Je ne pouvais plus me retrancher derrière une feuille de papier. Tu sais, Sydney, au cours de ces deux ou trois dernières années, je suis devenue plus douée pour écrire que pour vivre [...]. Sur le papier, je suis absolument charmante, mais c'est juste une astuce que j'ai trouvée pour me protéger. Ce n'est pas moi. Ça n'a rien à voir avec moi. Du moins, c'est ce que je pensais où la navette postale est arrivée à quai. Dans un accès de lâcheté, j'ai failli jeter ma cape rouge par-dessus bord pour passer inaperçue.
Quand nous nous sommes rangés le long de l'embarcadère, j'ai regardé les visages des personnes qui attendaient. Il était trop tard pour revenir en arrière. Je les ai reconnus d'après leurs lettres. J'ai d'abord vu Isola, avec son chapeau indescriptible et son châle violet épinglé d'une broche clinquante, regardant dans la mauvaise direction, un sourire figé sur les lèvres. Elle se tenait à côté d'un homme au visage ridé et d'un garçon long et anguleux. Eben et son petit-fils. J'ai fait signe à Eli [...].
On en vient presque à regretter parfois le format épistolaire tant on aimerait que cette formidable histoire prenne de l'ampleur. Et puis on se dit un peu plus loin que le changement de ton d'une lettre à l'autre permet justement au lecteur de respirer : il est quand même pas mal question des séquelles de la guerre.
L'ironie profondément humaine de ce livre nous permet de ricaner et de glousser entre deux souvenirs d'horreurs.
On avait été enchanté par quelques jours de rando le long des chemins côtiers de Jersey il y a quelques temps [photo de MAM ci-contre] ... nul doute que nous irons prochainement sur l'île voisine marcher dans les traces de Juliet !
Quelques perles pêchées dans la baie de Guernesey :
[...] Ma voisine, Evangeline Smith, va accoucher de jumeaux en juin. Comme elle ne semble pas transportée de joie à cette idée, je vais lui demander de m'en donner un.
[...] Suis-je trop difficile ? Je n'ai aucune envie de me marier pour me marier. Passer le restant de mes jours avec un être à qui je n'aurais rien à dire, ou pire, avec qui je ne pourrais pas partager de silences ?
[...] Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal. Comme il serait délicieux que ce soit le cas.
[...] C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur.
[...] La tache rouge qui ressemble à du sang sur la couverture est bien du sang. Une maladresse avec mon coupe-papier.
[...] Je fréquente cette librairie depuis des années et j'y ai toujours trouvé le livre que je cherchais - et trois autres dont j'avais envie à mon insu.
[...] Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais.
Un livre où l'on découvre quelques recettes originales ...
(1) : la santé déclinante de la vieille dame l'amènera à se faire aider par Annie Barrows pour terminer le livre avant sa mort.

Pour celles et ceux qui aiment les livres et les lecteurs.
Les éditions NIL publient ces 391 pages qui datent de 2008 en VO et qui sont traduites de l'américain par Aline Azoulay.
Bien sûr tout le monde en parle : Pisi, Edelwe, Nane, Mizzenmast, ...
D'autres avis sur Critiques Libres.
Le site presqu'officiel : The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society.

Les vies privées de Pippa Lee (Rebecca Miller)

Histoire de femme.

On avait été charmés par le film récent que Rebecca Miller (la fille d'Arthur) avait tiré de son propre livre : Les vies privées de Pippa Lee.
Comme il n'est pas si fréquent de voir un auteur adapter au ciné ses propres romans, on avait eu envie de lire le roman original.
Verdict : plaisir redoublé à la relecture de cette histoire, même quelques semaines seulement après le film.
L'histoire d'une femme qui arrive à la cinquantaine, femme au foyer parfaite, mariée avec Herb Lee, un successfull éditeur ... de trente ans de plus qu'elle.
À l'approche des 80 ans de son mari, ils emménagent dans une banlieue pour personnes âgées (on est aux US) qu'elle surnomme Papyland.
Les premières pages pourraient faire penser à un roman américain gnangnan décrivant avec forces détails (et beaucoup d'humour) la vie des riches.
Mais Rebecca Miller ne s'en contente pas.
Car Pippa Lee tourne en rond dans sa belle maison aux côtés de son mari vieillissant, trop vite ou pas assez, c'est selon. Elle se met à faire des crises de somnambulisme.
Et Rebecca Miller nous emmène alors à la recherche de son passé.
La mère possessive constamment speedée aux amphèt's, le père pasteur, la tante Trish lesbienne et son amie Kat fétichiste, ...

[...] Voilà ce à quoi nous n'avions pas pensé : un après-midi, tante Trish rentra du travail avec la fièvre. Elle fit tourner la clé dans la serrure, entendit Gladys Knight à fond dans sa chambre, entra en toute hâte et me trouva menottée au lit avec la jupe d'une robe à crinoline rose sur la tête, fessée par Shelly sous l'objectif de Kat qui criait « Super ! Recommence. On ne bouge plus. Génial ! Magnifique ! » Tante Trish était là, blême, tremblante et horrifiée, lorsque je me retournais et la vis. Je partis l'après-midi même, pendant que Tante Trish soignait sa grippe en dormant après avoir appelé la police et vu la femme qu'elle aimait fuir son appartement.

La rencontre avec Herb Lee (elle avait vingt ans, lui cinquante), le mariage ...

[...] Ma robe de mariée était rose très pâle. [...] J'avais l'impression d'être une novice qui prononçait ses vœux. Épouser Herb, c'était comme changer de peau, ma dernière chance d'être bonne. Je savais que si je foirais ça, je serais perdue à jamais.

La fréquentation des amis artistes de Herb ...

[...] Eh bien, ils m'incorporèrent, comme des raisins secs dans la recette d'un gâteau qui n'en exige pas mais où ils ne gâcheront rien non plus.

Ensuite jusqu'à Papyland, la boucle est bouclée.
L'écriture est fluide et agréable et Rebecca Miller parsème le parcours de Pippa Lee de petits grains de folies, des petits grains de poivre qui lui donnent moult occasions de très belles pages.
Le papillon Pipa des folles années 70 était rentré trop sagement dans son cocon : la très belle fin de l'histoire lui permettra d'éclore à nouveau.
Un très beau portrait de femme, à l'écran comme sur le papier.
Un livre qui devrait plaire au plus grand nombre et tout autant satisfaire les lecteurs exigeants.
Ceux qui étaient restés sous le charme du film peuvent se replonger confiants dans le bouquin : plaisir garanti.
Les autres ont l'occasion de se rattraper !
Quand à nous, nous voici condamnés à revoir le film qui vient de sortir en DVD !
On vous livre ici les deux pages de la rencontre de Pippa Lee avec la première femme de Herb (Pippa sera la troisième) : un court chapitre qui donne une bonne idée de l'ensemble du bouquin.
Un livre où l'on découvre qu'à cinquante ans on peut encore mettre le bazar dans la classe du cours de poterie de Madame Mankevitz.


Pour celles et ceux qui aiment les femmes.
Le Seuil édite ces 290 pages qui datent de 2007 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Cécile Deniard.
Antigone, Cuné et Cathulu en parlent. D'autres avis sur Critiques Libres.

vendredi 9 avril 2010

Hypothermie (Arnaldur Indridason)

Comment franchir le pas de vie à trépas.

On avait été un peu déçus par L'hiver arctique, le précédent polar de notre islandais préféré, Arnaldur Indridason, qui s'aventurait avec plus ou moins de bonheur dans l'analyse socio-politique de l'immigration en Islande(1).
Fort heureusement, avec Hypothermie, Indridason renoue avec les fondamentaux !
C'est sans doute le roman où l'on se sent au plus près et au plus intime de son fameux commissaire Erlendur.
Ses habituels acolytes (Sigurdur Oli et Elinborg) ne font d'ailleurs que passer et il n'y a, officiellement, ni enquête policière, ni même de meurtre (il s'agit d'un suicide).
C'est dire si dans ce nouveau roman, Indridason laisse libre cours à ses obsessions erlenduriennes les plus divagantes.
Depuis la désormais bien connue disparition de son frère, le commissaire Erlendur est toujours taraudé par ces coutumières et toujours inexplicables disparitions sur cette petite île islandaise.
Et le voici de plus confronté à un suicide étrange.
On peut s'évanouir dans la nature ou ... pour de bon, et dans les deux cas : disparition, hypothermie et lacs gelés ...

[...] - Je suppose que c'est un peu comme si on se retrouvait pris dans le blizzard. Le froid ralentit graduellement le métabolisme, on commence par s'endormir, puis on tombe dans le coma, le cœur s'arrête et on meurt.
- N'est-ce pas exactement ce qui se produit quand les gens se perdent dans la nature ? demanda Erlendur.
- Oui, effectivement.

Il faut donc accepter une fois de plus de se laisser porter par le cours chaotique des pensées et des investigations du sombre et tourmenté commissaire qui lentement mais obstinément, dénouera les liens qui mêlent les intrigues, histoire de retrouver un peu de paix intérieure ... avant le prochain épisode.
Comme on l'a dit, on entre encore un peu plus de la vie privée du commissaire, qu'il s'agisse de sa fille Eva Lind (presque assagie en ce moment !), de son ancienne femme (toujours aussi vindicative) ou de sa récente amie Valgerdur qui, disons-le tout net, doit être une sainte pour arriver à supporter l'irrécupérable bonhomme, jugez-en :

[...] Erlendur se tut.
- Et tous ces jours de congés, tu ne veux pas les prendre ? demanda Valgerdur.
- Je devrais en utiliser quelques uns.
- Et tu penses en faire quoi ?
- Je pourrais essayer de me perdre le temps de quelques jours.
- De te perdre ? s'étonna Valgerdur. Je pensais plutôt aux îles Canaries ou à ce genre de choses.
- Oui, je ne connais pas tout ça.
- Dis-moi, as-tu jamais quitté l'Islande ? Tu n'es jamais parti en voyage à l'étranger ?
- Non.
- Mais tu en as envie ?
- Pas spécialement.(2)
- La Tour Eiffel, Big Ben, le State Building, le Vatican, les pyramides, ... ?
- J'ai parfois eu envie de voir la cathédrale de Cologne.(3)
- Dans ce cas pourquoi tu n'y va pas ?
- Ça ne m'intéresse pas plus que ça.(4)

Mais toutes et tous, même sa bonne et patiente amie Valgerdur, ne font que passer : Erlendur, livré ici à lui-même et à force de fréquenter les fantômes des disparus, semble n'avoir jamais été aussi près de rejoindre son frère disparu quand ils étaient tous deux enfants.
Seule sa fille Eva Lind reste encore le seul fil qui le rattache au monde des présents.
Ce n'est sans doute pas le meilleur roman d'Indridason, ni certainement le plus facile d'accès (MAM a moins aimé d'ailleurs) : pour une première découverte, préférez plutôt L'homme du lac, La femme en vert, La cité des jarres ou La voix.
Mais les accros du système de pensée erlendurien se retrouveront avec plaisir en terrain connu !
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, voici quelques pages de la Cité des jarres et un chapitre de L'homme du lac. Et enfin ici, un extrait d'Hypothermie.
Un livre où l'on découvre qu'il n'est pas facile de revenir depuis l'autre côté.

(1) : on se demande d'ailleurs toujours ce que des thaïlandais peuvent bien aller faire en Islande !
(2) : arrête Erlendur, elle va te mettre une claque !
(3) : arrghhh, la réplique qui tue !
(4) : bon allez stop, Erlendur, on jette l'éponge et on se console en se disant que la Tour Eiffel fait partie des merveilles du monde vu d'Islande (elle est même la première sur la liste, ex-aequo avec la cathédrale de Cologne, faut d'ailleurs qu'on aille la voir celle-là, si Erlendur le dit c'est que ça doit valoir le coup !)


Pour celles et ceux qui aimeraient bien savoir ce qu'il y a de l'autre côté.
C'est toujours Métailié qui édite ces 295 pages parues en 2007 en VO et qui sont traduites de l'islandais par le toujours excellent Éric Boury.
Tout le monde en parle bien sûr ; Cuné, l'ombre du polar, Cottet (avec une belle analyse du rôle d'Eva Lind), Jean-Marc, Essel, ...

lundi 5 avril 2010

Requiem pour une cité de verre (Donna Leon)

Pâques à Venise.

De Donna Leon qui est un peu à la botte italienne ce que Fred Vargas est à notre hexagone, on a déjà dit et redit tout le bien qu'on pensait , notamment à l'occasion de ses deux derniers polars : Dissimulation de preuves et surtout Sang d'ébène.
Elle figure même au best-of 2009.
Au fil des épisodes, lentement et sûrement, l'américano-vénitienne installe ses décors, ses ambiances, son style et ses personnages autour du commissaire Brunetti.
Au fil du temps, les personnages ont gagné en épaisseur et en profondeur, l'auteure a trouvé maturité et assurance.
Au point que pour ce Requiem pour une cité de verre, Donna Leon se paie le luxe de ne faire survenir le drame qu'à mi-parcours : pendant toute la première partie du bouquin le commissaire Brunetti promène sa classe et sa nonchalance au gré des canaux et des ruelles et il faut attendre la page 170 (sur 340 !) pour qu'un cadavre vienne quand même troubler les eaux tranquilles de La Sérénissime. Et c'est ce qu'on préfère dans les calmes errances de l'enquêteur. 
On prend ainsi le temps de savourer avec lui les plaisirs de Venise et ceux de la cuisine de son épouse Paola (prof de littérature comme Donna Leon) :
[...] Sur la table de la cuisine, il trouva un mot de Paola lui disant qu'elle devait rencontrer un étudiant dont elle dirigeait la thèse, mais qu'il y avait des lasagnes au four. Les enfants ne seraient pas à la maison et il y avait de la salade dans le frigo : ne restait plus qu'à ajouter l'huile et le vinaigre. Alors qu'il se mettait au travail en ronchonnant, furieux d'avoir traversé la ville pour être finalement privé de la compagnie des siens et forcé de faire réchauffer des trucs dans le four - des trucs sans doute préparés industriellement et dégoulinant de ce répugnant fromage américain orange, pour ce qu'il en savait - il s'aperçut que Paola avait ajouté un post-scriptum : Et ne fais pas cette tête, c'est la recette de ta mère.
Une autre femme côtoie (professionnellement s'entend !) notre élégant commissaire : la signorina Elettra, l'assistante du service de police au carnet d'adresses bien garni et reine du piratage informatique :
[...] "Le rapport de la main courante sur la non-arrestation du signor De Cal ; la demande de permis de conduire de Ribetti et les documents afférents - la seule chose que nous ayons sur lui ; le compte-rendu de l'arrestation de Bovo pour agression, mais c'est une histoire qui date de six ans ; et des copies des lettres que Tassini nous envoie depuis plus d'un an, accompagnées des dossiers médicaux de sa femme et de sa fille". Il restait encore un certain nombre de documents sur la table et Brunetti, quand elle se tut, demanda ce que c'était. Elle le regarda avec un petit sourire gêné. "Des copies des déclarations fiscales de De Cal pour les six dernières années. Une fois que je commence à fouiner, une chose mène à une autre et j'ai un peu de mal à m'arrêter".
On savait l'élégante signorina redoutable au clavier : c'est confirmé !
Au fil des enquêtes de Brunetti, sans tapage ni fureur, Donna Leon brosse à petites touches un portrait peu reluisant de la vie sociale et politique de la lagune où trafics, magouilles et malversations sont les couleurs dominantes, comme en écho aux ors des anciens palais.
Cette fois-ci, c'est sur fond d'élection, d'écologie et de pollution industrielle qu'est planté le décor, ce qui donne l'occasion de quelques excursions jusqu'à Murano, l'île des maîtres verriers.
Même si le pamphlet écolo-politique n'est pas du tout le style de Donna Leon, on devine quand même dans ce portrait en demi-teinte que la transparence n'est pas la qualité première de la cité du verre ...


Pour celles et ceux qui aiment les canaux de la Sérénissime au printemps.
Points poche édite ces 340 pages qui datent de 2006 en VO et qui sont traduites de l'anglais (Donna Leon est une américaine qui vit à Venise) par William Olivier Desmond.