vendredi 6 février 2009

Sous les vents de Neptune (Fred Vargas)

Le pelleteux de nuages.

On vient donc de lire les deux dernières aventures du commissaire Adamsberg de Fred Vargas dans le désordre.
Après Un lieu incertain qu'on a beaucoup aimé, voici Sous les vents de Neptune, réputé comme l'un des meilleurs Vargas à ce jour.
Plus construit que le Lieu incertain, Les vents de Neptune fait la part belle à l'intrigue policière qui est au cœur du récit.
Intrigue policière au premier plan puisque dans cet épisode, Adamsberg se retrouve même ... au banc des accusés !
Mais c'est aussi ce qui laisse moins de liberté aux délires quasi absurdes qui émaillaient la première partie du Lieu incertain et faisaient le charme ce cet épisode. Mais bien entendu, les deux valent la lecture et ce sera donc selon les goûts !
Récemment, Adamsberg s'est donc mis à voyager, et après la Serbie du Lieu incertain, le voici au Canada pour visiter les cousins québécois.
Ce qui nous vaut quelques belles pages (même si elles sont un peu convenues) sur le choc des cultures et bien sûr les incompréhensions du langage fleuri de nos cousins d'outre-Atlantique.
On en profite pour découvrir un trouble passé à l'ami Adamsberg, avec un accident fraternel qui rappelle inévitablement le poids que traîne également le commissaire Erlendur de l'islandais Indridason. Même si les styles (des flics et des auteurs) sont très différents, ces deux-là ont plus d'un point et d'un frère en commun.
Dans la famille des personnages un peu déjantés qui entourent Adamsberg, on distinguera cette fois la figure inoubliable de Josette, la géniale et septuagénaire hackeuse, qui passe son temps à réguler discrètement les flux financiers de la planète et à restituer aux pauvres ce qui pèsent aux riches. Elle égalise !

[...] - Josette, elle va où elle veut dans ses souterrains, déclara Clémentine. Et des foyes la voilà à Hambourg, et des foyes la voilà à New-York.
- Pirate informatique ? demanda Adamsberg, stupéfait. Hacker ?
- Aqueuse, exactement, confirma Clémentine avec satisfaction. Josette, elle pique aux gros et elle donne aux maigres. Par les tunnels. Faut me boire ce verre, Adamsberg.

- C'était cela, Josette, les "transferts" et les "répartitions" ? demanda Adamsberg.
- Oui, dit-elle en croisant rapidement son regard. J'égalise.

Trop forte, la Josette !
On regrette qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt et pour de vrai dans la finance mondiale !


Pour celles et ceux qui aiment les cousins du Québec.
J'ai lu édite ces 442 pages qui datent de 2004.
D'autres avis sur Critiques Libres.
Pitou en parle, Sylvie, Sole également.

Aucun commentaire: