vendredi 4 avril 2008

Pour qui te prends-tu ? (Chi Li)

Conseil de famille.

Après Triste vie, et Tu es une rivière, revoici à nouveau Chi Li avec Pour qui te prends-tu ?
On reste toujours dans le néo-réalisme chinois dont cette auteure s'est faite le porte-drapeau.
Mais c'est beaucoup plus drôle que les deux précédents opus, plutôt sordides.
Ici, on est plus dans le registre ironique des Secrets d'un petit monde, dont on vient juste de parler également.
Avec la description des transformations sociales, familiales et humaines de la société moderne chinoise d'aujourd'hui : divorce, affaires, ... au travers d'une tranche de la vie de Wuqiao, héritier d'une famille d'ouvriers déchus.

[...] Le nom de mon grand-père est inscrit à tout jamais dans l'histoire de la grande grève du 7 février. Pour le Parti, pour le peuple, nous avons conduit des machines agricoles toute notre vie, et j'en suis fier ! Comme le disait le président Mao, la classe ouvrière est la classe dirigeante. Nous devons en être fiers ! Actuellement, certes ... C'est pas la joie !
- Ça suffit ! coupa Wuqiao. Tu te crois encore à la tribune.

Le pauvre Wuqiao doit consoler ses parents désœuvrés, réconforter sa sœur en passe de divorcer et remettre sur le droit chemin son frère qui menace de tourner délinquant.
Instructive et amusante incursion chez des chinois d'aujourd'hui, même si l'on devine que beaucoup de traits d'humour échappent à nos yeux occidentaux.
De ces trois petits bouquins, Tu es une rivière reste le plus passionnant.


Pour celles et ceux qui aiment jeter un oeil chez les voisins.
Allie en parle.

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